CET ENFANT TROUVE PRESQUE MORT, N’A RIEN MÉRITÉ…
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3 h 18, dans la nuit du 2 avril 2019, deux zodiaques de fortune, surnommés, « les Transporteurs de l’Enfer », transportant chacun plusieurs dizaines de migrants, font naufrage, au large des côtes de la mer Égée.
A bord, des familles, des gens seuls, des hommes, des femmes, des enfants et beaucoup d’autres encore, se retrouvent alors piégés, dans les eaux froides et profondes de la mer Égée, pendant plusieurs heures, avant d’être sauvés, par deux pêcheurs Turques, dont les noms sont toujours inconnus.
Ces deux héros inconnus, pêcheurs de saumons, comme la plupart des pêcheurs là-bas, sauvèrent, dans la catastrophe, une quinzaine de réfugiés, tous plus pâles et irrités par le sel que les autres. Plusieurs étaient exténués et d’autres presque morts, lâchant un souffle de temps en temps. Ils venaient principalement d’Afghanistan et de Syrie. Ils rejoignaient, la Syrie à l’Italie, pour trouver de meilleures conditions de vie et fuir d’autres problèmes. Des images de tristesse et d’horreur, à perte de vue, c’est à ça que les deux pêcheurs, ont pu assister avant-hier soir.
Voir des gens souffrir, alors qu’ils n’ont rien demandé ce n’est pas joyeux ni agréable mais voir un jeune enfant de 18 mois à peine, innocent et jovial, presque mort dans l’eau c’est une autre histoire encore bien plus affligeante et déplorable.
Les deux pêcheurs, ont vu au milieu de la carcasse des bateaux, et des murs de vagues qui rasaient toutes vies encore présentes, qui appelaient, à la bonté des pêcheurs, un gilet de sauvetage qui peinait à vouloir se retourner. Intrigués par ces mouvements suspects, les sauveteurs amateurs, le remontèrent avec une inexorable difficulté, qui les intrigua.
Immense, fut la surprise, quand ils virent l’enfant de 18 mois, emmailloté dans une serviette et accroché au fameux gilet de sauvetage. L’enfant était en hypothermie, complètement gelé et brûle à plusieurs endroits par le sel. Les deux hommes pratiquèrent de nombreuses techniques médicales, afin qu’il crache l’eau contenu dans ses poumons. L’envie de sauver ce p’tit bonhomme et de lui redonner l’espoir de vivre était plus forte que tout. Serviettes, gans, bonnets, couvertures, laines et vêtements chauds, tous servait, à le réchauffer. Ils lui métrèrent la tête vers le bas, afin de faire circuler son sang pour qu’il ne coagule pas et entraîner de graves conséquences. Plusieurs heures furent nécessaires pour aider l’enfant et le sauver.
L’enfant, fut ramené aux autorités de l’île de Lesbos, ou il fut pris en charge par de nombreux médecins et sauveteurs. Plus tard, il fut emmené à l’hôpital, Jules César afin de lui donner l’aide dont il en avait tant besoin. Il y resta quelques heures, sous surveillance médical, avant d’être remis à ses parents, eux aussi sains et saufs, sauvés par les deux pêcheurs.
Les deux parents, Mohamed et Samira, fondirent en larmes, heureux et soulagés, de revoir leur tendre enfant en bonne santé.
Plus tard, le père de l’enfant me dit :
« Merci, merci à ces deux pêcheurs, d’avoir eu l’immense bonté, d’avoir fait attention, à ce gilet de sauvetage, de l’avoir remonté à bord, et quand ils ont vues un bébé sans défense ni repère, de l’avoir sauvé de la mort sans hésiter une seule seconde. Merci de lui avoir donné l’espoir de vivre. Merci... »
Article du journal « Le Monde », écrit par Geldreich Benjamin, Fremont Jules et Zgurskaya Alexandre, le 2 Avril 2019.
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