Baisse du Budget de l'Education nationale: Le lycée Jacques Cartier (Saint-Malo) menacé de fermeture pour la rentrée de 2018?
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"C'est un véritable scandale. Les bras m'en tombent" Mme Robert, principale du lycée, est furieuse. Elle n'a appris qu'hier, lors de l'annonce du budget par le gouvernement, que son établissement était sur la liste des 17 lycées publics, généraux et professionnels, que l'Education Nationale a d'ores et déjà pris la décision de fermer par décret pour la rentrée 2018. La raison? La coupe annoncée de 7 milliards dans l'enveloppe allouée à l'Education Nationale. Concerné, le lycée Jacques Cartier - hors changements inattendus - devrait fermer ses portes dès la rentrée prochaine, et ses élèves dispersés dans les autres lycées publics malouins. C'est le lycée Maupertuis qui, selon le plan de fermeture présenté par le gouvernement devrait remplacer le lycée Jacques Cartier en tant que principal lycée généraliste du secteur. "Jamais les lycées du pays de St-Malo, et surtout pas Maupertuis, n'auront la capacité d'accueillir un tel nombre d'élève, le ministère vit en dehors de la réalité", dénonce toujours la principale, furieuse.
Un point de vue partagé le responsable du secteur de Saint-Malo à l'Académie de Rennes, Joseph Hallou, qui nous fait par lui aussi de son impuissance, mais surtout de son indignation: "Je rejoins complètement Mme Robert, avec qui j'ai d'ailleurs eu une longue conversation téléphonique à ce sujet dès que j'ai appris la nouvelle, je suis perplexe devant cette annonce. Dans l'éventualité très probable où les autres établissement de la ville ne pourraient pas accueillir à eux seul un supplément de 1200 élèves, je rappelles que le secteur de St-Malo est assez excentré, loin des autres lycées du département. La redisposition des élèves malouins et dinardais dans d'autres lycées, à savoir ceux de Rennes, les plus proches, risque d'être cauchemardesque, à la fois pour l'Education nationale, mais surtout pour les élèves". Malgré cela, rappelle-t-il, l'académie est impuissante: "La décision a été prise par décret, directement au ministère, par le ministre, à Paris. Nous ne pouvons rien faire depuis Rennes, à part envoyer un dossier de protestation via la région, pour faire annuler cette fermeture."
C'est pour l'instant la décision qui semble avoir été retenue, dans l'urgence, par Mme Robert. La réponse, définitive et sans possibilité de recours, devrait arriver de Paris pour la première semaine d'octobre. Voilà en tout cas un grand coup de tonnerre qui n'a pas fini de faire parler de lui dans la région.
Sarah DRAC
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