Béthune : amianté, le quartier du Mont-Liébaut sera rasé en 2022
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« La décision émane du ministère de l'Environnement », soupire Olivier Gacquerre, de retour de la capitale, dossiers sous le bras. Le maire (UDI) de Béthune semble presque soulagé de ne pas devoir assumer lui-même un choix qui surprend par son caractère radical : le quartier du Mont-Liébaut sera complètement rasé courant 2022, probablement pendant l'été.
La raison ? Discrètement en mission pendant trois ans, de 2012 à 2014, une unité spécialisée d'ingénierie du bâtiment a révélé que les immeubles de ce qui était alors la ZUP, construite dans l'urgence dans les années 1960, sont « tous infestés d'une quantité ahurissante d'amiante », d'après le dossier administratif.
Ahurissante ? « Les relevés font état d'un taux supérieur à 525 fibres par litre d'air dans certains immeubles », souligne M. Gacquerre. Dans son viseur : les tours du boulevard des États-Unis et, surtout, celle du bureau de poste, boulevard de Varsovie. Cette valeur de 525 dépasse de très loin le seuil légal de 5 fibres/litre par pièce au-delà duquel on admet une « contamination ». Le centre commercial de la Rotonde serait lui aussi concerné.
Le diagnostic amiante vient expliquer une observation statistique du Syndicat des vétérinaires de Béthune-Bruay (SVBB) selon laquelle les rats du Mont-Liébaut souffrent généralement de pathologies respiratoires aiguës (n. éd. du 20 avril 2011, p. 20).
Alors, les humains ? La réponse du maire se veut « rassurante » : « D'après mon docteur, les gens du quartier, et plus particulièrement les personnes âgées et malades, ont appris inconsciemment à adapter leur manière de respirer à la qualité de l'air ambiant. C'est une question de posture. En gros, c'est un peu comme s'ils filtraient une partie des particules nocives. C'est pourquoi les gens ne sont pas trop malades, en particulier les plus modestes », insiste M. Gacquerre. Sur la base de cette observation clinique, la municipalité a discrètement décidé, lors d'une réunion de commission en octobre dernier, qu'aucun immeuble ne serait évacué.
Restait à décider du sort des immeubles insalubres. Convoqués ce mardi boulevard Saint-Germain, à Paris, la commission béthunoise et son maire ont défendu le statu quo, « le temps que les gens achèvent leur vie dans la paix et la tranquillité ». Quant au ministère, il a joué la carte du bon sens en ordonnant une destruction rapide et irrémédiable de tous les immeubles du Mont-Liébaut.
Il va de soi que cet article parodique ne contient pas la moindre information véridique.
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