Radio Sputnik émettrait des ondes basse fréquence pour influencer ses auditeurs
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Paris, 2 août 2016 (AFB/AB) le média russe pro-Kremlin Radio Sputnik émettrait des ondes sonores basse fréquence afin d’influencer la pensée et les comportements de ses auditeurs à leur insu. Deux chercheurs du CNRS, Jean-Paul Bernay-Menneval, attaché à l’institut de Physique (INP) et Michaël Morlanweltze, de l’Institut des sciences humaines et sociales (INSHS), viennent de publier les résultats de leurs travaux portant sur les techniques d’influence comportementale employées par le média russe Radio Sputnik.
« Ces ondes sonores sont diffusées dans des gammes de fréquences inaudibles pour l’oreille humaine, mais que le thalamus perçoit et traite de manière inconsciente pour le sujet exposé », explique Jean-Paul Bernay-Menneval, de l’INP. Radio Sputnik diffuse ces ondes de manière continue. Elles auraient pour effet de rendre de manière subliminale les zones cognitives et mémorielles du cerveau plus perméables à certains types de message.
De fait, l’étude comportementale menée par Michaël Morlanweltze, de l’INSHS, fait apparaître des modifications sensibles des sujets soumis au bombardement d’ondes basse fréquence de Radio Sputnik. « Ils développent pour 63,7 d’entre eux des tendances bipolaires, qui se traduisent selon les sujets par le développement de sympathies pour les thèses d’extrême-droite ou d’extrême-gauche », explique le chercheur.
De plus, 78,1 des sujets exposés voient leur appétence pour la virilité augmentée significativement. Cela se traduit chez les sujets touchés par des sympathies déraisonnables pour certains chefs d’État qui s’affichent à cheval torse nu ou jouant au hockey. On a pu aussi constater chez 42,3 des sujets de cette étude une plus grande simulation des centres nerveux liés au plaisir à la vue de défilés militaires.
30,9 d’entre eux développent des tendances homophobes, selon les résultats présentés par Michaël Morlanweltz, tandis que 82,6 contractent des syndromes séparatistes. Il est à noter l’importante audience de Sputnik en Grande-Bretagne dans les semaines qui ont précédé le vote sur le Brexit, souligne le chercheur, qui s’attend par ailleurs à une résurgence des mouvements autonomistes corses, bretons, normands, basques et alsaciens en France dans les mois à venir.
Sputnik est un média d’État russe, présent dans 32 pays, qui diffuse une propagande anti-occidentale et des thèses réactionnaires sur ses sites Internet et ses émissions radiophoniques reprises par des médias locaux.
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